
Le gribouillage d’atelier, sur un bout de papier déchiré, au dos d’une enveloppe, ousur un bout de bois qui traine, vient dans ces moments de trêve où le travail des mains sur une sculpture s’interrompt, où les questions viennent, et si, et si et si….la main alors gribouille, erre autour de la forme en cours, attrape ce qui me passe en tête par l’image ou le verbe, pèche des mots parfois entendus à la radio. C’est un outil de travail comme un autre, sans autre fonction que d’ouvrir quelques départs de cheminou de revenir sur mes pas. La plupart de ces gribouillages disparaissent au gré des accès ménagers, certains s’incrustent et deviennent des compagnons de travail, celui-ci a vécu punaisé sur le pilier central de l’atelier depuis 2015.
Gribouillage Scarabocchio, – éditions École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (carnet), 2023


Dans une note de bas de page, à la périphérie d’un texte où il parle du bonheur, de l’amour, de la petite vérole, de la laideur et de la beauté, Stendhal lâche une petite phrase. « La beauté n’est que la promesse du bonheur. » Il parle de la beauté d’une femme aimée. Je pense à cette beauté dont on n’ose parfois pas dire le nom quand on parle d’art, et qui pour chacun.e de nous a un sens unique. […]
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Publication Le POTCB, Une promesse de bonheur ? 2022


I collided with Louise Bourgeois’s sculpture for the first time in late fall 1982 when MoMA organized a major retrospective exhibition of her work in New York, where I had been studying for a year. I was about to turn twenty-six, and Bourgeois seventy-one. At the time I didn’t understand that I had just encountered the alpha female of my pack of women artists. […]
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LOUISE BOURGEOIS, Transatlantique, ER Publishing, 2022


Je dessine des plantes depuis longtemps. Je dessine des plantes que j’ai sous les yeux,dedans ou dehors. Je dessine des plantes parce que je n’épuise jamais la richesse de leurs formes, la vivacité de leurs lignes. Je dessine des plantes parce que c’est une source de plaisir, source d’un temps particulier, un temps d’absorption dans ce qui me fait face, un temps pour échapper au bruit intérieur incessant. Je dessine des plantes parfois parce que je ne sais plus quoi dessiner et que le besoin du dessin est plus fort que l’absence d’idées ou d’images. Et je dessine des plantes aussi parfois pour me consoler. […]
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